Indicateurs économiques des filières ruminants bio

Indicateurs de référence pour la contractualisation

Comme prévu par la Loi EGALIM 2, les interprofessions et l’Institut de l’Élevage établissent des indicateurs de référence pour la contractualisation dans les filières lait et viande, que vous retrouverez au fur et à mesure de leur validation par les interprofessions, sur le site de l’IDELE : https://idele.fr/detail-dossier/indicateurs-de-reference-pour-la-contractualisation

Sur cette page Produire-bio, vous trouverez rassemblés ici l’ensemble des indicateurs économiques des filières ruminants biologiques (coûts de production, prix de revient, et prix de marché) sur les dernières années, et/ou la méthode pour les retrouver facilement.

Bovins lait

Les indicateurs économiques officiels de la filière lait sont fournis par le CNIEL, l’interprofession laitière, grâce à un traitement de l’Institut de l’Élevage, à cette page :

https://cniel-infos.com/LT943111-indicateurs-economiques

Les coûts de production du lait biologique fournis par le CNIEL en janvier 2024 sont les suivants :

Indicateurs de coûts de production en lait bio - Janvier 2024

L’ensemble des indicateurs publiés par le CNIEL est disponible dans le tableau de bord.

Un suivi conjoncturel du lait bio est assuré par le CNIEL, et les prix payés aux producteurs de lait bio, de même que les volumes collectés, sont suivis via l’Enquête Mensuelle Laitière de FranceAgriMer.

Le prix réel du lait bio payé aux producteurs en 2023 (incluant l’effet qualité) a été en moyenne de 516,90 €/1000 litres (490 €/1000 litres en moyenne 2022). Ce même prix pour un lait standard 38/32 (également toutes primes comprises et toutes qualités confondues, mais ramené à un lait standard à 38g de MG et 32g de MP) était estimé à 491 €/1000 litres en moyenne en 2023 (moyenne de l’année 2022 à 467 €/1000 litres).

Ces prix moyens ne font pas apparaître les disparités existantes entre laiteries et leur légère augmentation ne compense pas les hausses de charge.

Les coûts de production du lait biologique fournis par le CNIEL en janvier 2023 sont les suivants :

D’après des estimations de l’Institut de l’Élevage, les coûts de production auraient augmenté de +10 % entre 2021 et 2022.

Un suivi conjoncturel du lait bio est assuré par le CNIEL, et les prix payés aux producteurs de lait bio, de même que les volumes collectés, sont suivis via l’Enquête Mensuelle Laitière de FranceAgriMer.

Le prix réel du lait bio payé aux producteurs en 2022 (incluant l’effet qualité) a été en moyenne de 489 €/1000 litres. Cela correspond à une relative stabilité par rapport à l’année 2021 (+ 0,9 % par rapport à la moyenne mensuelle de 2021 qui était de 485 €/1000 litres) mais dans un contexte de forte hausse des charges. Ce même prix pour un lait standard 38/32 (également prix toutes primes comprises et toutes qualités confondues, mais ramené à un lait standard à 38g de MG et 32g de MP) était estimé à 466 €/1000 litres en moyenne en 2022 (soit à peu près équivalent à la moyenne de l’année 2021 à 461 €/1000 litres).

Ces prix moyens payés en bio ne font pas apparaître les très fortes disparités qui existent entre laiteries, notamment entre laiteries spécialisées bio et laiteries mixtes. L’IDELE fait état d’une très forte hétérogénéité entre exploitations laitières bio, selon leur profil (plaine ou montagne) et leur laiterie (spécialisée bio ou non), certaines subissant des pertes de revenus particulièrement importantes depuis 2020.

En 2022, le prix du lait non bio a été payé en moyenne à 446 €/1000 litres (prix réel, qui correspond à 423 €/1000 litres pour un lait standard 38/32), contre 389 €/1000 litres en 2021. Les niveaux records atteints par les prix conventionnels ont fait passé le prix du lait conventionnel au-dessus du prix du lait bio pendant deux mois, en mai et juin 2022.

Au 1e semestre, malgré la flambée des charges et malgré l’entrée en vigueur de la loi EGAlim2, le prix du lait bio n’a pas bénéficié de revalorisation contrairement au lait conventionnel (+20 %). Au second semestre, il est passé au-dessus de son niveau de 2021, mais cette très légère hausse n’a pas suffi à compenser les pertes financières considérables subies par de nombreux élevages laitiers bio depuis 2020. D’après l’IDELE, les revenus des éleveurs laitiers bio se sont fortement dégradés en 2022.

Bovins viande

Les indicateurs économiques officiels de la filière viande bovine sont publiés par l’Institut de l’Élevage, à cette page :

https://idele.fr/detail-article/les-indicateurs-de-reference-cout-de-production-et-prix-de-revient-pour-les-gros-bovins-de-type-viande

Les prix de revient des gros bovins biologiques fournis par l’IDELE en septembre 2023, concernant le 1er semestre 2023, avec les valeurs monétaires et les évolutions sur 6 mois et sur 1 an, sont les suivants :

Indicateurs de coût de production et de prix de revient pour les gros bovins produits en systèmes biologiques

L’échantillon est composé de 124 résultats de fermes spécialisées dans la production de viande bovine biologique, naisseurs et naisseurs engraisseurs de veaux ou/et de bœufs sur la période de référence 2017-2019. Les exploitations sont suivies dans le cadre du dispositif INOSYS Réseaux d’élevage conduites en Agriculture Biologique et du dispositif Bioréférence.

Ces résultats sont obtenus par la mise à jour des charges indicées à travers l’IPAMPA viande bovine (mensuellement), des charges supplétives à travers la valeur du SMIC (à chaque revalorisation), le taux du Livret A (idem) et la valeur du fermage (annuellement), et, côté produit, par l’évolution moyenne des aides de la PAC (annuellement). A ce jour, il n’y a pas encore d’IPAMPA avec des données spécifiques en AB (comme par exemple les aliments ou semences), l’IPAMPA est retenu pour calculer les évolutions.

Les prix de revient des gros bovins biologiques fournis par l’IDELE en avril 2024, concernant le 2e semestre 2023 sont les suivants :

La méthodologie de calcul de ces indicateurs est définie dans l’accord interprofessionel relatif à la méthodologie de calcul des indicateurs de prix de revient, en libre accès sur le site INTERBEV. Conformément à l’accord interprofessionnel, ils sont établis à partir des données du réseau d’élevages de références INOSYS, sur la base d’un échantillon de 124 résultats d’ exploitations bovins viande (échantillon non constant sur 2017-2019). Le prix de revient mesure le prix de vente nécessaire pour rémunérer la main-d’œuvre de l’exploitant à hauteur de 2 SMIC et les capitaux propres de l’atelier, une fois déduits les aides affectées à l’atelier et les autres produits. Une actualisation est réalisée chaque semestre sur les charges mesurées par l’IPAMPA et le coût du travail mesuré par le SMIC, et chaque année sur les aides PAC.

Des cotations GBEA (Gros Bovin Entrée Abattoir) sont publiées chaque mois par FranceAgriMer depuis le dernier trimestre 2022 :

1/ ouvrir le site Visionet de FranceAgriMer : vous retrouverez sur cette page toutes les cotations GBEA

2/ en face de la ligne « COTATIONS VIANDES GROS BOVINS ENTREE ABATTOIR CERTIFIES AGRICULTURE BIOLOGIQUE », cliquer sur « Télécharger » pour ouvrir ou enregistrer le tableau des cotations GBEA bio.

Les prix de revient des gros bovins biologiques fournis par l’IDELE en janvier 2023 sont les suivants :

L’échantillon est composé de 124 résultats de fermes spécialisées dans la production de viande bovine biologique, naisseurs et naisseurs-engraisseurs de veaux ou/et de bœufs sur la période de référence 2017-2019. Les exploitations sont suivies dans le cadre du dispositif INOSYS Réseaux d’élevage conduites en Agriculture Biologique et du dispositif Bioréférence. Le prix de revient mesure le prix de vente nécessaire pour rémunérer la main-d’œuvre de l’exploitant à hauteur de 2 SMIC et les capitaux propres de l’atelier, une fois déduits les aides affectées à l’atelier et les autres produits. Une actualisation est réalisée chaque semestre sur les charges mesurées par l’IPAMPA et le coût du travail mesuré par le SMIC, et chaque année sur les aides PAC.

Ovins viande

Des indicateurs de coûts de production et de prix de revient en production ovine bio ont été validés par l’interprofession en janvier 2024. Ils sont présentés dans ce document.

Les indicateurs 2021 ont été calculés sur la base de 30 fermes présentes dans l’échantillon (herbagers de plaine + herbagers de montagne) avec la même méthodologie que celle utilisée pour le calcul des indicateurs obvins bios conventionnels. Les indicateurs 2022 ont été estimés à partir des hypothèses formulées sur l’année.

Un guide de contractualisation publié par Interbev est aussi disponible à ce lien.