Se former

Vous cherchez des formations spécialisées en agriculture bio ? Vous hésitez entre formations courtes ou formations longues ? Vous avez identifié un certain nombre de formations mais vous ne savez pas comment choisir ?

La formation, qu’elle soit théorique ou pratique, est une étape importante dans le parcours qui mène à l’installation. Qu’il s’agisse d’une formation diplômante ou de formations professionnelles, elles permettent de sécuriser votre projet.

Les formations diplômantes, indispensables pour avoir accès aux aides à l’installation

Peu connu du grand public, c’est l’enseignement agricole qui propose des formations spécialisées en production agricole dans les différentes filières.

Avec plus de 800 établissements sur le territoire dont environ 200 établissements publics, il y a forcément des formations agricoles près de chez vous !

Du CAP au diplôme d’ingénieur en passant par le Bac général, le Bac pro, le BTS ou le BPREA, l’enseignement agricole propose un grand nombre de formations. Certaines sont proposées à distance.

Si vous êtes encore en études et que vous devez choisir votre orientation, l’ensemble du panel de formations initiales s’offre à vous.

Si vous êtes en reconversion professionnelle, certains diplômes ci-dessous seront tout à fait accessibles (BTS agricole notamment). La formation longue la plus mobilisée est toutefois le Brevet Professionnel de Responsable d’Entreprise Agricole, qui, selon les établissements, est plus ou moins spécialisé sur certaines productions (productions animales, productions végétales).

En plus de bases agronomiques et techniques, ces formations permettent d’appréhender la gestion d’entreprise agricole, les questions du matériel agricole, etc.

Des formations plus courtes sont aussi possibles pour acquérir de nouvelles compétences agricoles ou dans le cadre d’une spécialisation (avec les certificats de spécialisations). Les Certificats de Qualification Professionnel (CQP) peuvent également vous permettre d’acquérir les bases avant d’aller plus loin !

Si vous avez déjà travaillé sur des fermes, vous pouvez faire reconnaitre l’expérience acquise lors de votre parcours professionnel, les établissements agricoles peuvent vous accompagner par le mécanisme du Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).

A savoir ! Depuis quelques années, l’agriculture biologique doit être abordée dans tous les cursus de formation. Toutefois, il existe de plus en plus de formations qualifiantes reconnues spécifiquement à orientation « agriculture biologique », en formation initiale et en formation continue.

Les Certificats de Spécialisation peuvent également être centrés sur l’approche biologique.

Suivre une formation spécifiquement en agriculture biologique est un vrai plus : les connaissances et compétences techniques acquises seront directement mobilisables sur votre projet !

Le réseau FORMABIO

Le réseau national FORMABIO s’est mis en place au sein de l’enseignement agricole, pour faciliter les échanges d’expériences, de supports et d’appui tout au long des cursus, des formations en agriculture biologique.

N’hésitez pas à consulter le blog pour trouver les formations à orientation bio près de chez vous !

Ce sont les formations diplômantes (niveau 4), longues, de l’enseignement agricole (Bac pro, BTS, BPREA, licence…) qui vous donneront la Capacité Professionnelle Agricole (CPA), une des conditions pour avoir accès aux aides à l’installation !

Ces formations participent à votre professionnalisation. Si vous n’êtes pas du tout issu-e-s du milieu agricole, elles peuvent être décisives dans votre projet (sécurisation, légitimité…) ! Il est toutefois possible de s’installer sans passer par une formation longue.

La prise en charge de ces formations dépendra de votre statut. Renseignez-vous directement auprès de l’organisme de formation (lycée agricole, CFPPA, MFR…) que vous avez repéré !

Des formations courtes et des groupes d’échanges pour se professionnaliser

Un grand nombre d’organismes professionnels, parmi lesquels les groupements du réseau FNAB, proposent également des formations plus ou moins courtes et des échanges de pratiques entre producteurs et productrices installé-e-s, souvent ouverts aux porteur-se-s de projet.

N’hésitez pas à vous rapprocher du Groupement d’Agriculture Biologique le plus proche de chez vous : il pourra vous orienter !

D’autres organismes agricoles proposent des formations courtes. Renseignez-vous auprès des ADEAR, CIVAM, Chambre d’agriculture… de votre territoire.

S’ils permettent, en premier lieu, l’apprentissage de connaissances techniques et/ou économiques, les temps de formation sont également utiles pour construire votre futur réseau professionnel.

 

A savoir ! Les financements mobilisables (VIVEA, Pôle Emploi, Compte Personnel de Formation, etc.) dépendent de votre statut (salarié-e en reconversion, demandeuse d’emploi, dans le cadre de votre Plan de Professionnalisation Personnalisé, etc.) mais aussi de la formation demandée. Renseignez-vous directement auprès de l’organisme de formation.

Ces dernières années, de nouvelles formations se sont mises en place (Ferme du Bec Hellouin, Ferme de Sainte-Marthe, Fermes d’Avenir…) et ont acquis rapidement une certaine notoriété. Pour la plupart, elles permettent une première immersion dans le monde agricole et des premiers apprentissages. Notez que ces formations ne sont toutefois pas diplômantes. Elles ne remplaceront pas les formations longues de l’enseignement agricole ni les formations courtes techniques proposées par ls différents acteurs mentionnés ci-dessus. Renseignez-vous bien aussi sur le prix et les modalités de prise en charge de ces formations !

Se former par la pratique

Une fois la formation théorique réalisée, il peut être INDISPENSABLE de la compléter avec une approche pratique.

Salariat saisonnier ou permanent, service de remplacement, test d’activité, parrainage participeront à votre formation pour sécuriser et affiner votre projet d’installation.

  • Le salariat permet d’acquérir des compétences terrain, d’autant plus si c’est en Service de remplacement ! Ces associations cherchent en effet souvent des salarié-e-s pour remplacer les chef-fe-s d’exploitation (en cas d’arrêt maladie, de congés maternité, de vacances ou de mandats qui les empêchent d’être présent-e-s sur leur ferme quelques jours par mois). Les Services de remplacement travaillent pour des fermes bio et non bio : renseignez-vous ! Vous pourrez trouver aussi des offres d’emploi sur les sites de l’ANEFA, l’APECITA, Objectif Terres et Agribiolien.
  • Les contrats de parrainage permettent de vous tester avec un-e agriculteur-trice à la recherche d’un-e repreneur-euse ou d’un-e associé-e ; ces contrats n’existent pas partout. Contactez la Chambre d’agriculture pour en savoir plus.
  • L’espace-test agricole permet, lui, de développer son activité en grandeur réelle sur un temps limité, dans un cadre qui permet de limiter la prise de risque. Cela permet de tester la viabilité et la vivabilité de votre projet afin de décider de sa poursuite, de son ajustement ou de son abandon. Il permet également de se créer un réseau professionnel et de faire ses preuves, ce qui est particulièrement important quand on n’est pas issu-e du milieu agricole. Développés par différents acteurs (collectivités, établissements de l’enseignement agricole, acteurs associatifs…) et rassemblés au sein d’un réseau national, le RENETA, la plupart des espaces-tests sont en bio ! Pour en savoir plus sur le test, c’est ici.
  • Maîtrise des pratiques, enfin, est un dispositif de tutorat lors des deux premières années d’installation, lorsque toutes les décisions importantes pour la ferme sont à prendre. Votre GAB vous mettra en relation avec un ou une paysan·ne qui saura vous conseiller, vous épauler au jour le jour, et vous intégrer dans le réseau agricole local. Toutes les informations sont dans cet article dédié.