Pampilles et Cabrioles – Caprins – Caprins sous les mères et engraissement à la ferme

La conduite de l’élevage des jeunes : sous les mères intégral

Chez Camille et Benjamin, les chevrettes et les chevreaux naissent au mois de mars, puis ils sont élevés sous les mères, et ce dès la phase colostrale. Cela réduit la charge de travail pour eux et, même si c’est le cas dans certains élevages, chez eux aucun problème sanitaire n’est à signaler dans leur troupeau.

Le sevrage a lieu au bout de 3 mois, moment où les premiers chevreaux partent à l’abattoir (cf. ci-dessous). Les jeunes rejoignent alors les mères au pâturage, et sont complémentés, comme ces dernières, avec des céréales produites sur la ferme, ainsi que d’un peu de maïs acheté auprès de producteurs locaux.

Étaler les départs des chevreaux : un choix rassurant

A la ferme Pampilles et Cabrioles, les mises-bas ont lieu en mars. Chaque année, c’est une 100^aine de naissances qui viennent renforcer les effectifs du troupeau.

En revanche, dans un souci de confort et afin d’adapter au mieux la production à la demande, les éleveur⋅ses ont décidé de faire abattre leurs chevreaux à 3 périodes différentes : en juin (poids moyen de 20 Kg), en août (poids moyen de 25 Kg) et en octobre (poids moyen de 30 Kg).

Cela permet aussi de diversifier l’offre des produits vendus en vente directe, en proposant des chevreaux d’âge et de poids différents, donc des qualités organoleptiques diverses, qui s’adaptent ainsi davantage aux palais des clients.

L’abattoir est situé à 1h de route et les carcasses sont ensuite rapportées à la ferme où elles sont transformées dans le laboratoire prévu à cet effet.

Peu importe leur âge ou leur poids, les chevreaux sont vendus à 16,5 €/Kg, que ce soit au magasin à la ferme, au même titre que les fromages issus du lait des chèvres, ou directement en livraison à des particuliers.

Pour ce qui est des chevrettes, une partie vient renouveler le troupeau et le reste sert à renforcer les élevages d’autres éleveurs ou permet à ceux qui se lancent de constituer le leur. Elles sont vendues à 8 jours, à 60€ HT, tout comme les bouquillons.

Un atelier éthique plus qu’un objectif de rentabilité

L’ambition des éleveurs avec cet atelier chevreaux est d’abord et avant tout d’être en accord avec leurs valeurs et avec la philosophie portée par l’agriculture biologique. En revanche, l’aspect financier est souvent ce qui contraint nombre d’éleveurs à se séparer de leurs chevreaux ou à les valoriser en circuit conventionnel. Or, ils parviennent ici, grâce à un système très peu soumis à des charges, à atteindre un équilibre financier sur cet atelier, donc à le maintenir durablement sur la ferme.

Camille et Benjamin avec leurs animaux