Découvrez les pratiques et techniques par filière
Le projet CASDAR FARINELLI a été officiellement lancé le 1e janvier 2020 pour 42 mois. Piloté par la FNAB, l’ITAB et FOREBIO, ce projet ambitieux, qui réunit un large consortium d’acteurs, vise à améliorer le bien-être des porcs mâles en élevage biologique en recherchant des alternatives à la castration telle qu’elle est pratiquée actuellement.
Pour une synthèse des informations réglementaires relatives à l’entrée en vigueur de l’arrêté castration au 1e janvier 2022, consulter cette page
Le règlement européen RCE 834/2007 assigne comme objectif à l’élevage biologique de respecter « des normes élevées en matière de bien-être animal et [de] répondre aux besoins comportementaux propres à chaque espèce animale. ». [1]
La castration chirurgicale des porcelets est autorisée [2] en raison de l’absence d’alternatives avérées compatibles avec la bio [3], et sans impact sur la qualité du produit final. Elle doit obligatoirement être réalisée avec anesthésie et / ou analgésie, à moins de 7 jours d’âge, afin de réduire au minimum la souffrance des animaux [4].
Désireux de s’inscrire dans une démarche de progrès, les principaux acteurs de la filière porcine biologique ont souhaité unir leurs compétences au sein du projet FARINELLI. Leur objectif : travailler collectivement à des solutions alternatives cohérentes techniquement et économiquement, afin de garantir un niveau de bien-être toujours plus élevé aux porcs d’élevage,
Le projet FARINELLI a pour objectif d’améliorer les pratiques des éleveurs en agriculture biologique concernant la castration, avec une dimension filière. Deux leviers sont ciblés dans le cadre de ce CAS DAR :
Le risque d’odeurs désagréables à la cuisson des viandes est le principal frein à l’arrêt de la castration. En effet, ces odeurs sont potentiellement sources de rejet par certains consommateurs.
Les leviers d’actions recensés dans la littérature (réduction de l’âge à l’abattage, alimentation adaptée, conduites d’élevage, génétique) pour diminuer la prévalence des carcasses odorantes sont plus ou moins envisageables en agriculture biologique. Des études propres à l’élevage biologique sont donc nécessaires en complément de celles menées en élevage conventionnel, qui est aussi en recherche de solutions.
Même s’il est possible de réduire fortement la teneur en composés odorants, il ne sera pas possible d’obtenir des niveaux indétectables sur toutes les carcasses. Une stratégie d’utilisation des carcasses odorantes de porcs mâles non castrés sera donc à définir afin de préserver l’équilibre économique de la filière, qui serait dégradé, si certaines carcasses produites en bio étaient déclassées.
Cet axe de travail fait donc intervenir les différents échelons de la filière :
Cette deuxième voie apparaît comme une piste de transition, intéressante à court et moyen terme, dans la mesure où il existe beaucoup d’incertitudes à l’heure actuelle, sur la possibilité de valoriser une grande quantité de porcs mâles non castrés dans la filière biologique.
Cet axe permettra de :
Le projet réunit un consortium d’acteurs complémentaires et compétents :
[1] Voir RCE 834/07 – considérant 17)
[2] Voir RCE 889/08 – article 18 – alinéa 2 : « La castration physique est autorisée pour assurer la qualité des produits et maintenir les pratiques traditionnelles de production, mais uniquement [sous certaines] conditions »
[3] La technique de l’immunocastration, dont la Commission Européenne considère qu’elle n’est pas compatible avec l’agriculture biologique et qui est par ailleurs déjà amplement documentée en élevage conventionnel, n’est pas étudiée dans ce dossier
[4] Guide de lecture pour l’application des règlements – version de juillet 2019
Le projet Farinelli bénéficie du soutien financier du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dans le cadre de l’appel à projet CASDAR Innovation et Partenariat.