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Cet article présente le fonctionnement de la commission nationale des usages orphelins pour l’arboriculture biologique du ministère de l’agriculture et fait le point sur les Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) pour la filière arboriculture bio en 2017. Données issues de la présentation aux rencontres techniques Ctifl – Itab du 9 mars 2017 par Bertrand Bourgouin (Expert National Arboriculture fruitière), DGAL / SDQSPV.
Afin de suivre l’adéquation entre les usages, les besoins et la règlementation concernant les produits phytosanitaires, le ministère de l’agriculture (DGAL) a mis en place neuf groupes de travail spécialisés sur l’arboriculture. Ces groupes se réunissent 1 à 2 fois par an pour faire le point sur les usages et homologations des produits phytopharmaceutiques autorisés en France. Un de ces groupes se penche spécifiquement sur les besoins en arboriculture biologique en collaboration avec l’ITAB, l’APCA, le GRAB d’Avignon et le CTIFL. Le réseau FNAB est invité à remonter les besoins des arboriculteurs bio sur ces questions à l’ITAB. Les objectifs du groupe de travail « arboriculture en AB » de la DGAL sont de :
En fonction de « l’importance agronomique » suivant le bio-agresseur, le groupe de travail va noter les différentes situations rencontrées :
Pour la pomme, le tableau est celui-ci :
Selon l’analyse du groupe de travail national, en janvier 2017, sur 14 espèces fruitières, 139 usages ont été signalés comme stratégiques et 70% déclarés « mal pourvus » ! Les usages « mal pourvus » classés comme prioritaires , c’est-à-dire où aucune solution ne semble satisfaisante sont les suivants :
Catégorie | |
Fruits à pépins | Maladies de conservation, éclaircissage, tavelure, pucerons cendré et anthonome. |
Fruits à noyaux | moniliose sur fruits, pucerons, monilia sur fleurs (abricotier), psylle/ECA (abricotier), chenilles foreuses des fruits (prunier), mouche de la cerise et cloque du pêcher. |
Fruits à coques | Eurytoma (amandier), balanin (noisetier et châtaigner) et la mouche du brou (noyer). |
Figuier | mouche et teigne |
Agrumes | mineuse (Phillocnistis citrella) |
L’article N°53 du règlement du règlement 1107/2009 permet à tout opérateur de demander une dérogation en fournissant :
Il s’agit d’une dérogation possible pour la gestion des situations d’urgence en l’absence de solution de protection ou en prévision de résistances. La problématique doit être identifiée par la Commission des usages orphelins. La dérogation est ensuite accordée selon les conditions suivantes :
Le dossier complet est adressé à la DGAL avec copie à l’expert filière, l’expert transmet une fiche d’expertise technique et résidus. Il y a accord ou refus par le DGAL ou le cabinet.
En 2017, 18 dérogations ont été approuvées :
Par ailleurs, la commission identifie plusieurs dossiers stratégiques :
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