Lutte contre la FCO

Publié le : 1 décembre 2015

Dans le département de l’Allier, suite à des signes cliniques sur un bélier, la FCO sérotype 8 a été mise en évidence à la fin de l’été 2015 dans un cheptel comprenant des bovins et des ovins. Retour sur cet épisode : Quelles sont les dispositions mises en place par l’administration ? Quelles sont les conséquences pour les éleveurs bio ?

Mesures mises en place par le Ministère

La vaccination obligatoire n’était pas à l’ordre du jour. Des critères définissant les catégories d’animaux à vacciner en priorité (arrêté du 24 septembre) ont été mis en place: ruminants des exploitations infectées, ruminants destinés aux échanges ou exportations et ceux appartenant aux outils collectifs d’amélioration génétique. Donc aucune obligation. Le ministère semble avoir tiré des leçons du précédent passage de la FCO. Par ailleurs, un dispositif de suivi de l’évolution de la maladie permet de mettre à jour la carte et la liste des communes concernées par la zone réglementée « Fièvre catarrhale ovine ». Carte et liste sont accessibles sur le site du Ministère.

Vaccination, aucun intérêt général ; désinsectisation, danger

Le GIE Zone Verte dans son communiqué de presse du 25 septembre 2015 rappelait que la vaccination n’a aucun intérêt général. Quant à la désinsectisation chimique, elle n’a pas d’effet réel démontré sur les culicoïdes (moucherons piqueurs). « Elle est une source scandaleuse de pollution de l’environnement et des viandes consommées. Les premières victimes en sont tous les insectes commensaux des élevages y compris les pollinisateurs comme les abeilles. Elle doit être partout refusée» déclaraient les vétérinaires solidaires du GIE Zone Verte.

Que faire face à la FCO ?

L’immunité naturelle protège de l’expression de la maladie durant toute la vie. La vaccination a, quant à elle, une efficacité très limitée dans la protection et dans le temps. La meilleure protection contre les maladies (y compris la FCO) est la santé du troupeau basée sur une nourriture saine et adaptée. L’absence de stress dans un environnement confortable permet la constitution par les animaux d’une résistance et d’une immunité maximum en évitant le piège de la consanguinité.

Les vétérinaires solidaires du GIE Zone Verte, se tiennent aux côtés des éleveurs pour assumer calmement la réalité : la fièvre catarrhale est désormais endémique en Europe et cet état de fait est parfaitement gérable par les élevages sains et équilibrés dans leur environnement.

Ils sont disponibles pour répondre aux interrogations ou inquiétudes et publieront régulièrement sur leur site toutes les informations dont ils disposent.