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La nouvelle réglementation de base de l’agriculture biologique a été votée et le texte porte la référence n°848/2018. Cette nouvelle réglementation rentrera en vigueur le 1er janvier 2021. Certains points spécifiques sont en cours de négociation, en particulier les points concernant les règles détaillées de production, définis dans des actes délégués. Quels sont les impacts pour l’apiculture biologique ?
La nouvelle réglementation européenne propose, en apparence, un quasi statu quo en ce qui concerne les règles spécifiques à l’apiculture biologique. Pour autant, le futur règlement de base 848/2018, qui entrera en application au 1er janvier 2021, inclut des changements par rapport à la réglementation actuellement en vigueur avec des règles plus restrictives :
Augmentation du seuil maximum autorisé de 10% à 20% max de l’ensemble du cheptel bio (y compris ruches, ruchettes et nucléis)
La dérogation pour pollinisation a été supprimée. Ainsi, les apiculteurs seraient dans l’obligation de respecter la règle de conformité des zones de butinage tout au long de l’année de production. Des négociations sont en cours pour ré-introduire cette disposition.
Le nourrissement au sucre, sirop et miel biologique des colonies en production est uniquement possible en cas de circonstances exceptionnelles (cadre à définir).
Les propositions du groupement de producteurs de gelée royale sur des règles spécifiques en AB semblent difficiles à reprendre dans le futur règlement européen (848/2018), aucune entrée juridique n’a pu être identifiée à ce stade.
Bien que de nombreuses dispositions de la future règlementation européenne sont déjà déterminées dans le règlement de base (848/2018), les négociations entre les Etats membres et la Commission Européenne se poursuivent sur des points précis pouvant faire l’objet d’amendements via un acte délégué. Les point listés ci-dessous ne sont pas définitifs et peuvent encore évoluer au rythme des négociations prévue en ce premier semestre 2019 :
Actuellement, la réglementation en vigueur permet dans le cadre de circonstances exceptionnelles, la demande d’une dérogation pour la pollinisation de cultures non bio avec des ruches bio. Dans la pratique, cette dérogation a été utilisée de manière plus large sans prendre en considération les circonstances exceptionnelles.
Le futur règlement européen exclut la dérogation possible dans le cadre de la pollinisation.
Il ne serait ainsi à l’avenir plus possible de disposer, même temporairement, des ruches bio sur des emplacements non conformes, en informant son organisme certificateur à l’avance et sous réserve d’assurer la traçabilité du miel produit et de le déclasser en conventionnel, les colonies restant « biologiques » par ailleurs.
Dans le cadre de la nouvelle réglementation AB, il s’agira de définir les conditions d’octroi plus restrictives et limitées à la gestion des cas difficiles. Cette possibilité semble indispensable pour palier à des périodes climatiques au cours desquelles des ressources alimentaires conformes à la zone de butinage en bio ne seraient pas disponibles en assez grande quantité. Là encore, les négociations sont en cours.