Conversion simultanée ou non simultanée ?

Publié le : 1 mai 2016

Un projet de conversion à la bio invite l’éleveur à évaluer ses pratiques dans le cadre d’une approche globale de son système de production. Du point de vue réglementaire, deux solutions sont possibles et méritent d’être étudiées pour correspondre aux enjeux spécifiques lors du passage en bio (date de commercialisation en bio, stock fourrager…).

@ FRAB Champagne-Ardenne

La totalité des surfaces destinée à l’alimentation des animaux doit être engagée en bio. La durée standard de conversion est de deux ans pour les surfaces dédiées aux cultures annuelles et les pâturages. Chaque espèce est quant à elle soumise à une durée spécifique de conversion.

Au lieu de convertir les pâturages et les terres utilisées pour l’alimentation des animaux, puis les animaux eux-mêmes, il est possible de les convertir simultanément. La période totale de conversion pour l’ensemble des animaux existants (et leur descendance), des pâturages et / ou des terres utilisées pour l’alimentation des animaux est alors ramenée à deux ans. Les animaux doivent alors être essentiellement nourris (plus de 50 %) avec les produits provenant des surfaces en conversion de l’exploitation.

Cette conversion simultanée permet de simplifier certaines pratiques. Il est en effet possible de donner aux animaux les aliments autoproduits sans avoir à respecter les pourcentages maximaux d’aliments en conversion. Et surtout, la règle des ¾ de la vie avant commercialisation en bio des bovins n’a plus besoin d’être respectée. L’ensemble des animaux peut-être commercialisé dans les filières viande bio.

En revanche, en conversion non simultanée, au bout d’un an de conversion des terres, il est possible de démarrer la conversion des animaux sur 6 mois et ainsi de vendre son lait en bio 18 mois après le début de la conversion. Dans ce cas, il faut que le troupeau soit nourri avec des aliments bio ou C2 produits sur l’exploitation. La viande issue des vaches du troupeau devra cependant respecter la règle des ¾ de la vie de l’animal en bio pour pouvoir être commercialisée en bio. De plus, aucun stock fourrager provenant des douze premiers mois de conversion des terres ne peut être utilisé.