Découvrez les pratiques et techniques par filière
Les bouleversements climatiques sont ressentis partout en France par l’ensemble des agriculteur.ice.s du réseau bio. Si les changements climatiques touchent tout le monde, ils n’ont pas les mêmes répercussions et n’appellent pas les mêmes réponses selon les filières de production.
C’est en ce sens que la FNAB a interrogé des agriculteurs mandatés nationalement pour faire un état des lieux des impacts du changement climatique sur 4 filières de production : l’élevage (avec un focus sur les bovins), le maraichage, les grandes cultures et enfin l’arboriculture. En plus des impacts qu’ils.elles ressentent sur leurs exploitations et handicapent leur travail, les agriculteur.ice.s du réseau ont également évoqué des pistes de solutions qui permettent de pallier à ces difficultés et de mieux s’adapter aux changements climatiques d’aujourd’hui et de demain.
Elles permettent de réfléchir aux impacts et de s’inspirer pour créer des solutions sur sa propre ferme biologique.
Les pistes d’actions pour s’adapter ont été classées selon plusieurs degrés. En effet la recherche définit plusieurs niveaux d’adaptation au changement climatique.
Enfin, les exemples de pistes d’adaptation font écho au recueil de témoignages sur l’adaptation au climat réalisé par la FNAB en 2022. Découvrez pour chaque infographie un à deux témoignages concrets sur des fermes du réseau.
L’élevage biologique est touché par le changement climatique à la fois par la vulnérabilité des animaux aux variations de températures et à la fois par les productions végétales qui nourrissent ces mêmes animaux.
En effet l’infographie montre bien les enjeux autour des prairies (élément essentiel du cahier des charges Biologique) avec des questions qui se posent sur les dates de sortie au pâturage des animaux, l’autonomie alimentaire, et la qualité de l’alimentation des troupeaux. Au delà de la gestion des troupeaux, les impacts des vagues de chaleurs, et l’apparition de nouveaux ravageurs les rend plus vulnérables aux maladies, aux parasites et déclenche une baisse de la fertilité, et donc de la qualité de productions.
Les agriculteur.ice.s démultiplient leur temps de travail et font face à une incertitude de plus en plus grande, au sein d’exploitations qui n’ont pas toujours été créées pour réfléchir le bien-être animal dans les bâtiments. Les agriculteur.ice.s interrogé.e.s craignent aussi que le manque d’anticipation des filières de l’aval crée des problèmes quant à la vente de leur production. Des exigences trop importantes sur la qualité des productions ou bien des calendriers qui ne correspondent plus à ceux des agriculteur.ices peuvent mettre en danger la pérennité des fermes.
Malgré tout, il existe des solutions qui permettent de se prémunir de ces conséquences néfastes du changement climatique. En voici quelques unes qui n’apparaissent pas en détail dans l’infographie.
Si les sécheresses à répétition questionnent la sortie des troupeaux dans les prairies, les printemps plus doux peuvent permettre d’étendre le calendrier de mise à l’herbe, saisir cette opportunité peut permettre de gagner en autonomie alimentaire. Cependant certaines régions font face à de telles sècheresses que l’irrigation des prairies est questionnée. Si cette pratique n’est pas répandue, elle peut permettre de faire face en urgence. Elle s’inscrit dans les démarches d’optimisation ou, adaptation incrémentale. Mais elle n’est pas un solution pérenne dans le temps.
En revanche, nombre d’agriculteur.ice.s du réseau entreprennent d’investir dans la plantation de haies et dans l’agroforesterie. Cette pratique s’inscrit sur le long terme, et change durablement l’agroécosystème. Ces pratiques ont de nombreux avantages, sur le climat et sur la rétention d’eau dans les sols et donc la biodiversité. Les arbres permettent d’ombrager les animaux. La température baisse de plusieurs degrés sous un arbre. L’été, l’amplitude thermique (différence entre jour et nuit) diminue également sous les arbres ce qui crée des conditions plus avantageuses pour les animaux et la pousse des végétaux. De plus l’humidité apportée par l’ombre des arbres renforce le bien-être animal dans les prés.
Par ailleurs, certains éleveur.euse.s du réseau ont mis en place une nouvelle manière de travailler : la monotraite. Cette pratique transformante participe également d’un changement de vision sur la manière de travailler avec l’aval.
D’autres pistes d’actions dans l’infographie!
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