Découvrez les pratiques et techniques par filière
Le 9 janvier 2019, près de 100 représentants de la viticulture bio, de la pépinière viticole française et des administrations (INAO, DGAL, FranceAgriMer, IFV), étaient réunis à Paris à l’invitation de la FNAB. Une opportunité pour aborder ensemble plusieurs questions : alors qu’à horizon 2035, tous les plants utilisés en viticulture biologique devront être certifiés bio, comment rendre possible à terme la production de plants de vigne certifiés bio en France ? Selon quels critères de qualité ? Comment mettre en place une filière de plants de vigne bio de qualité, répondant aux attentes des vignerons et prenant en compte les contraintes des pépiniéristes ? Conférences, tables rondes et débats étaient au programme de cette journée, placée sous le signe de l’échange et de la co-construction.
La FNAB publie aujourd’hui les actes de ce colloque.
« Pourquoi ce colloque, à l’initiative de la FNAB et de sa commission Viticulture ? Actuellement lorsqu’un vigneron veut planter de nouveaux pieds, il fait appel à un pépiniériste qui lui fournit des plants issus de la filière « conventionnelle » car il n’existe pas règlementairement de plants certifiés bio sur le marché français.
La règlementation évolue et à l’horizon 2035, ce principe dérogatoire ne sera plus possible. Tous les plants utilisés en viticulture biologique devront être certifiés bio. La question de la production de plants bio a fait l’objet de réflexions et recherches depuis une vingtaine d’années mais malgré leur qualité, aucune réglementation satisfaisante n’a été validée à ce jour.
Selon la FNAB, cette question doit rassembler des acteurs qui ne se connaissent pas suffisamment : les vignerons, qui doivent s’intéresser à la qualité et à la provenance de leurs plants ; les pépiniéristes qui ont développé une expertise en accord avec la règlementation en vigueur ; les administrations garantes du respect des règles et des contraintes de production.
Ce colloque est donc l’occasion d’amorcer un travail qui se prolongera dans les mois et années à venir, pour aboutir à un cadre de production de plants bio qui répond aux exigences de toutes les parties prenantes. »
« Ce colloque doit nous permettre de montrer qu’il est nécessaire de partir sur de bonnes bases : les plants doivent produire longtemps un raisin de qualité. Il faut en effet rappeler que l’économie de notre filière est basée avant tout sur la production : c’est le vin qui fait l’économie de la filière viticole en France. Ce qui compte, c’est donc d’avoir un bon vignoble avec des productions qualitatives et quantitatives correspondant aux désirs du vigneron.
Osons durant cette journée nous questionner sur le vieillissement prématuré du vignoble. Osons remettre en cause les dogmes des années 70 qui sont à la base du travail d’aujourd’hui. Osons des pratiques innovantes, pour construire une filière d’excellence bio, dans laquelle nous nous responsabiliserons toutes et tous.
Tous les avis ne sont pas convergents mais une écoute mutuelle et un débat sont nécessaires. Il y a des expériences et des idées à partager et une volonté d’aboutir. Soyons constructifs et allons dans le sens d’une amélioration des plants de vigne dans une pratique bio. »
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