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La Commission Européenne vient de mettre fin aux débats autour de l’immunocastration des porcs bio. Elle a récemment confirmé que cette pratique alternative à la castration physique est incompatible avec les principes de l’agriculture biologique.
Suite à une question posée par un Etat membre, la Commission européenne (CE) s’est penchée sur la compatibilité de la technique de l’immunocastration des porcs (aussi appelée castration chimique) avec les principes de l’agriculture biologique. Pour elle, ce mode de castration n’est pas conforme à l’AB dans la mesure où :
Cet avis intervient dans un contexte où la castration physique des porcs est de plus en plus sujette à débat. Certains États membres entendent même l’abolir, à l’instar de la Belgique qui a porté en 2012 une initiative visant à interdire cette pratique au niveau européen. Cette démarche avait abouti à la signature en 2010 par le secteur et les ONG de protection des animaux d’une Déclaration européenne des alternatives à la castration physique. L’objectif de cette déclaration était d’abolir d’ici 2018 la castration physique des porcs. Autre exemple en Allemagne, où une des plus grandes enseignes de la grande distribution (REWE) s’est fixé l’objectif de ne plus commercialiser après 2017 de viande provenant de porcs ayant été castrés.
Avec cet avis de la Commission de mai 2017, l’immunocastration n’est donc plus une alternative à la castration physique envisageable en bio. Cette interdiction s’applique désormais à tous les élevages européens. En France, l’INAO va ajouter très prochainement cette précision au guide de lecture pour l’application du règlement bio.
Des programmes de recherche et d’expérimentation sont indispensables pour acquérir des connaissances sur les alternatives à la castration à vif. Mais aussi sur les évolutions possibles en matière d’amélioration du bien-être des porcs bio. Tout en évitant de freiner le développement de cette production en bio.
En effet, les impasses techniques et économiques qui empêchent actuellement l’arrêt de la castration dans les élevages porcins bio sont nombreuses. Mais la FNAB poursuit ses réflexions et ses travaux, en lien avec l’ITAB, pour rechercher des solutions ou des alternatives, en cohérence avec les systèmes bio. C’est tout l’objet du projet Farinelli.
Consultez le guide de lecture du règlement bio disponible sur le site de l’INAO : http://www.inao.gouv.fr/Les-signes-officiels-de-la-qualite-et-de-l-origine-SIQO/Agriculture-Biologique
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