Lettre de conjoncture 2024 Grandes Cultures Bio

Publié le : 30 juin 2025

Eléments de contexte 2023/2024 : préambule

En 2023, face à une inflation alimentaire de + 11.8% en 20231, les Français ont continué à réduire leurs dépenses alimentaires afin de préserver leur budget. En 2023, les dépenses alimentaires des ménages français chutent de 4% en volume2. L’inflation bio de 7,7% en 2023 a été toutefois moindre que l’inflation globale alimentaire1.

En 2024, les prix des produits alimentaires continuent de progresser mais dans une moindre mesure par rapport aux deux années précédentes : seulement +1.4% sur un an3. Les dépenses alimentaires des ménages français se stabilisent (-0.3% en volume, +0.5% en valeur2).

 

1 Agence Bio, les chiffres du bio, panorama 2023  I   2 INSEE, comptes nationaux trimestriels  I   3 FranceAgrimer, données point conso, janvier 2025 / IPC INSEE

En 2023 :

La part des dépenses des ménages allouée au bio se réduit, et passe de 6% en 2022 à 5,6 % en 2023. Le marché du bio, d’une valeur de 12 milliards d’euros en France en 2023, est stable par rapport à 20224, résultante de deux facteurs principaux que sont la hausse des prix des produits alimentaires bio de +7,7 % et la baisse des volumes d’environ -7 %.

En 2024 :

Grande distribution : Après une année 2023 marquée par des reculs très importants de volumes achetés de produits de grande consommation bio en GMS (-12,4%), l’année 2024 s’achève avec des baisses moins importantes (-6,1%)5. De janvier à septembre 2024, la consommation de produits bio en grande distribution a diminué de -4,2% en valeur6. Au 3ème trimestre, le marché restait baissier mais le rythme de la déconsommation ralentissait, pour se rapprocher d’une stabilisation.

Magasins bio : On constate une reprise des ventes en magasins bio, notamment tirée par le rayon fruits et légumes. Fin septembre, l’augmentation du chiffre d’affaires par rapport à 2023 était de +7% La hausse des prix en magasins bio ayant été contenue entre 1% et 2%, 2024 marque le retour de la croissance des volumes vendus.  Le circuit spécialisé a constaté une hausse de fréquentation (vases communicants avec la GMS) mais n’a pas encore retrouvé le niveau d’activité de 2019, dernière année de référence.

Vente directe : Le seul chiffre consolidé pour 2024 est celui présenté par l’Agence Bio pour le 1e semestre (progression de +3% de la vente directe).

 

4 Agence Bio, les chiffres du bio, panorama 2023  I   5 FranceAgrimer, données point conso, janvier 2025 / Circana, traitement FranceAgrimer  I   6 Agence Bio

10,4% de la surface agricole française totale est cultivée en Agriculture Biologique en 2023, représentant 2,77 millions d’hectares (certifiés + conversion), soit -1,9% par rapport à 2022 (après +2.8% en 2022 et +9% en 20217. 2023 constitue la première année de recul des surfaces bio, avec un ralentissement notable des surfaces en conversion (-30% en 2023). Le nombre de fermes engagées pour tout ou partie en AB (61 163) a légèrement progressé en 2023.

7 Agence Bio / Organismes certificateurs

 

La part du bio dans le cheptel français est en décroissance généralisée. Pour la première fois en plus de 15 ans, le nombre d’éleveurs en bio est en baisse (-1%) en 20238. Les baisses de cheptel sont particulièrement importantes en porcs (-12% des cheptels de truies) et en volailles (environ -10% des cheptels de poules pondeuses et poulets de chair), qui représentent les principaux débouchés des grandes cultures en alimentation animale.

8 Agence Bio / Organismes certificateurs

Synthèse

En synthèse :

  • Consommation alimentaire :
    • 2023 : recul général de la consommation alimentaire des ménages qui se poursuit, dû notamment à l’inflation alimentaire
    • 2024 : stabilité des dépenses alimentaires des ménages
  • Marché du bio :
    • 2023 : un marché du bio stable en valeur, en recul en volumes (-7%) ; une part des achats des ménages alloués au bio qui se réduit (5,6%)
    • 2024 : une consommation de produits bio en GMS toujours en baisse – mais atténuée par rapport à 2023 ; une reprise des ventes en magasins bio ; une progression de la vente directe
  • Production bio :
    • 2023 : première année de recul des surfaces bio ; légère progression du nombre de fermes bio. Filières animales : baisses de cheptel importantes en porcs et volailles, principaux débouchés des grandes cultures bio.

La production de grandes cultures bio en France en 2023/2024

Chiffres-clés de la production bio en France en 2023
Les grandes cultures bio représentent 27% de la SAU bio française, soit 744 000ha, et 6,4% des surfaces de grandes cultures françaises. Cette surface de grandes cultures bio a fortement progressé entre 2016 et 2021, légèrement augmenté en 2022 et diminue pour la première fois en 2023 (-3,2%). Les surfaces d’oléagineux (-10,6%) et protéagineux (-7.5%) sont particulièrement affectées. La SAU de grandes cultures bio en conversion est en nette diminution depuis 2022 : – 43,9% entre 2022 et 2023, et -37% entre 2022 et 2021.

Figure 1 : Évolution des surfaces bio et en conversion en France de 2014 à 2023 – source Agence Bio

 

Les régions françaises comptabilisant les plus grandes surfaces de grandes cultures biologiques en 2023 sont : l’Occitanie (Gers et Haute-Garonne notamment), la Nouvelle-Aquitaine (Vienne et Deux-Sèvres notamment), la Bourgogne-Franche-Comté (Yonne et Côte d’Or notamment), le Grand-Est et les Pays de la Loire.

Ce « classement régional » est identique à 2022, malgré de plus fortes diminutions de surfaces observées dans les deux premières régions productrices de grandes cultures que sont l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.

Figure 2 : Classement des surfaces de grandes cultures bio et en conversion en France en 2023 – source Agence Bio

 

Sur les données arrêtées au 31 décembre 20248b, l’Agence Bio faisait état d’un solde négatif entre « nouveaux engagements » et « arrêts » des exploitations en production principale de grandes cultures bio (342 nouveaux versus 740 arrêts, soit un solde de -398 exploitations). Ce solde s’est creusé par rapport à 2023. Les « arrêts » rassemblent les arrêts d’activité bio (retours au conventionnel) et les arrêts d’activité agricole de l’exploitation.

Les arrêts au 31/12/2024 par rapport à 2023 sont caractérisés par :

  • une majorité de 5-10 ans d’ancienneté parmi les arrêts en 2024 (encore plus fortement qu’en 2023)
  • de 52% en 2023 à 56% d’arrêts AB en 2024 (déconversions).
  • un poids des retraites parmi les arrêts totaux d’activité qui baisse un peu : de 32% en 2023 à 27% en 2024.

Les « nouveaux » rassemblent les conversions (autour de 46%, proportion en baisse par rapport à 2023) et les installations.

L’Agence Bio comptabilise par ailleurs 892 « mouvements frictionnels » négatifs correspondant à des corrections ou des changements administratifs (changements de statuts, d’OC, etc.) ainsi qu’à des changements de production principale – particulièrement nombreux en 2024, au sein d’exploitations qui ne sont donc ni « nouvelles », ni « arrêtées ».

Figure 3a : suivi des fermes engagées en production principale de grandes cultures bio de 2007 à 2024 – source Agence Bio

Figure 3b : suivi du taux de nouveaux et d’arrêts de fermes engagées en production principale de grandes cultures bio de 2007 à 2024 – source Agence Bio

8b Données OC / Agence Bio – données présentées en groupes bio Intercéréales – Terres Univia du 05/02/2025 et du 12/06/2025

Synthèse :

  • Les grandes cultures bio françaises représentent 27% de la SAU bio française et 6,4% de la SAU de grandes cultures françaises
  • Première année de recul des surfaces de grandes cultures bio en 2023
  • Les régions du Sud-Ouest, et également Nord Loire (Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, Pays de la Loire…) restent les 1ères régions de production de grandes cultures bio en 2023
  • Un solde entre « nouveaux engagements » et « arrêts » d’exploitations en production principale de grandes cultures bio négatif (-398) en 2024

Bilan de campagne 2023/24

Bilan agroclimatique9

  • Une météo caractérisée par un excès d’eau d’octobre 2023 à juillet 2024 dans la plupart des régions (sauf PACA et Est de l’Occitanie), et par un manque de rayonnement au printemps
  • Conséquences :
    • de mauvaises conditions d’implantation, des semis de céréales d’hiver compliqués (pertes de pieds, décalage des semis…)
    • de mauvais reliquats sortie d’hiver et peu de créneaux de désherbage mécanique
    • implantation des cultures de printemps compliquée également (décalage des semis, modifications d’assolements…)
    • une pression maladies exceptionnelle (rouille brune, septoriose…)
    • une pression adventices globalement élevée

Récolte et rendements9

  • Des rendements faibles à moyens pour toutes céréales. -20% à -50% de rendement sur le blé pour la plupart des régions sauf PACA
  • Des teneurs en protéines correctes à bonnes. Des PS moyens à bons, mauvais dans certains secteurs (pour l’orge de brasserie notamment). Des notes de panification très bonnes.
  • Des produits qui pourraient arriver à manquer (orge brassicole, blé meunier…).

9 Arvalis – Bilan de campagne 2023/ 2024 – céréales à paille – tour de France + enquête réseau FNAB 2024

Bilan agroclimatique10

  • Un automne doux et humide favorable à l’implantation des colzas (Centre-Ouest, Sud).
  • Des pluies d’automne ayant en revanche compliqué le semis des protéagineux d’hiver.
  • Une sortie d’hiver pluvieuse impactant les cultures implantées en sols hydromorphes.
  • Un printemps pluvieux engendrant une pression maladies exceptionnelle sur pois d’hiver (Centre-Ouest, Nord-Est) et plus modérée (selon les secteurs) sur féverole. Mauvaises conditions d’implantation de protéagineux de printemps. Développement et remplissage du colza pénalisés (Centre-Ouest, Sud).
  • Tournesol (Nord-Est) et soja (Sud) : des semis tardifs sur certaines parcelles. Un avantage net aux variétés précoces qui ont pu être récoltées dans les quelques créneaux « sans pluie ». Pression Heliotis sur soja.

Récolte et rendements10

De bons résultats au global sur lentilles, méteils, colza. Plus compliqué sur tournesol. Des rendements très faibles pour le pois d’hiver.

 

10  Terres Inovia – Bilan de campagne 2024 Oléoprotéagineux

Une récolte retardée/ décalée (jusqu’en décembre) du fait des pluies. Une partie des maïs non récoltée. Frais de séchage importants engendrés par la récolte humide. Craintes sur la qualité (mycotoxines).

Des rendements a priori hétérogènes, décevants sur certains secteurs.11

 

11  Groupe bio Intercéréales– Terres Univia du 12 décembre 2024 + enquête FNAB 2024

Synthèse

En synthèse :

  • Une campagne 2023/ 2024 marquée par une pluviométrie excessive
  • Des rendements décevants sur une grande majorité de céréales à paille (hors PACA) mais une qualité au rendez-vous à l’exception des PS
  • Des rendements très faibles pour le pois d’hiver
  • Résultats hétérogènes sur tournesol, soja, maïs
  • Résultats sur lentilles, méteils, colza corrects à bons
  • Des frais de séchage importants engendrés par des récoltes de cultures d’été trop humides

Conjoncture marché des grandes cultures bio

Après avoir fortement augmenté de 2016 à 2023, la collecte nationale de blé tendre bio est en forte baisse en 2024 (-53%), en lien avec la baisse de rendements et des surfaces.

Figure 4 : évolution de la collecte de blé tendre bio français (en t) de 2013 à 2024 – source FranceAgrimer

 

Données partagées en groupe bio Intercéréales-Terres Univia

La France a été confrontée à une situation de « surproduction » entre les campagnes 2021/2022 et 2023/2024, avec une collecte supérieure aux utilisations, et des stocks qui s’alourdissaient. Les prévisions pour 2024/2025 font à l’inverse état d’une offre de blé tendre bio français inférieure à la demande, et d’une reprise des importations.

Figure 5 : collecte, utilisations et stocks de blé tendre bio français (en t) de 2013 à 2024 – source FranceAgriMer12

 

Données partagées en groupe bio Intercéréales-Terres Univia

12  Données France Agrimer, Données économiques sur la filière des céréales biologiques / Bilans prévisionnels.* pour 2024/25 : estimation sur base des données disponibles au 01 janvier 2025 

Concernant le détail des principales utilisations :

  • Meunerie: après une poursuite de la baisse de la demande en meunerie de -4% en 2023/24, une reprise semble s’annoncer pour 2024/25 (+2% prévisionnel).
  • Alimentation animale (FAB): en répercussion des difficultés rencontrées par les filières animales, la demande en blé tendre par les FAB a diminué en 2023/24 (-7%) et continuera a priori de décroitre en 2024/25 (-20% prévisionnel) en raison de l’utilisation d’autres céréales (maïs, orges) dans les rations.
  • Exports : en 2023/24, un niveau d’exports important a été réalisé (60 000t), presque aussi haut qu’en 2022/23. En 2024/25, du fait de l’équilibre offre-demande modifié, il est prévu de réduire fortement les exports.

En 2023/2024, afin d’assainir le stock final et le marché, des déclassements importants en conventionnel (15% de la collecte) ont été réalisés. Ce ne sera pas le cas en 2024/25.

Figure 6 : détail des utilisations de blé tendre bio français (en t) de 2013 à 2024 – source FranceAgriMer13

 

Données partagées en groupe bio Intercéréales-Terres Univia

13  Données France Agrimer, Données économiques sur la filière des céréales biologiques / Bilans prévisionnels.* pour 2024/25 : estimation sur base des données disponibles au 01 janvier 2025

Après une collecte des 4 céréales bio (blé tendre, orges, triticale, maïs) en hausse de +8% en 2023/24 (surtout en maïs et orges), on constate une forte baisse de la collecte en 2024, en lien avec la baisse des rendements et des surfaces. Cette baisse est très forte sur blé (-53%) et triticale (-48%), et également importante en orges (-33%) et maïs (-11%).

Figure 7 : évolution de la collecte nationale des 4 céréales bio (en t) de 2016 à 2024 –  source FranceAgriMer14

 

Données partagées en groupe bio Intercéréales-Terres Univia

14  Données France Agrimer, Données économiques sur la filière des céréales biologiques / Bilans prévisionnels.* pour 2024/25 : estimation sur base des données disponibles au 01 janvier 2025

Concernant le détail des principales utilisations, la fabrication d’aliments pour animaux (poules pondeuses, poulets et porcs principalement) et la meunerie représentent toujours respectivement les 1ers et 2èmes postes d’utilisation des 4 céréales bio.

  • Alimentation animale (FAB): en répercussion des difficultés rencontrées par les filières animales, la demande en 4 céréales pour les FAB a diminué en 2023/24 (-9%). Une reprise semble s’annoncer pour 2024/25 (+4%).
  • Meunerie: comme énoncé précédemment, après une poursuite de la baisse de la demande en meunerie de -4% en 2023/24, une reprise semble s’annoncer pour 2024/25 (+2% prévisionnel).
  • Exports : en 2023/24, un niveau d’exports important a été réalisé (118 600t), presque aussi haut qu’en 2022/23. En 2024/25, du fait de l’équilibre offre-demande modifié, il est prévu de réduire fortement les exports.

 

Figure 5 : évolution des utilisations nationales des 4 céréales bio (en t, hors déclassements de 2016 à 2024 – source FranceAgriMer

 

En 2023/24, des déclassements importants ont dû être réalisés et le stock final est resté lourd (+15%), particulièrement en orges et en blé.

En 2024/25, afin de couvrir la demande en 4 céréales bio (570 000t prévisionnelles) supérieure à la collecte (446 000t), il est prévu de recourir aux importations (46 500t) ; le stock final devrait être assaini et représenter les deux tiers du stock de 2023, proche du « stock-outil ».

Données partagées en groupe bio Intercéréales-Terres Univia

En 2024, on constate une forte baisse de la collecte de protéagineux par rapport à 2023, tout particulièrement sur le pois (-62%, vs -16% pour la féverole).

Figure 8 : évolution de la collecte nationale des protéagineux bio (en t) de 2016 à 2024 – source FranceAgriMer15

La demande en protéagineux par les FAB s’annonce stable pour 2024/25. Le marché est tendu sur le pois, du fait d’un problème d’offre. Un arrêt naturel des utilisations de pois, vu la faible collecte, est à prévoir.

Figure 9 : évolution des utilisations nationales des protéagineux bio (en t) hors déclassements de 2016 à 2024 – source FranceAgriMer

15 Données France Agrimer, Données économiques sur la filière des protéagineux biologiques / Bilans prévisionnels.  * pour 2024/25 : estimation sur base des données disponibles au 01 janvier 2025 

Des données d’un observatoire de prix d’Arvalis16 attestent de prix historiquement bas pour la récolte de grandes cultures bio 2023, s’expliquant par le poids des stocks pour la 2ème année consécutive et la demande peu dynamique en bio. Pour la récolte 2024, ces prix semblent réaugmenter, atteignant des niveaux intermédiaires se situant entre la situation « de crise » et celle « d’avant-crise ». La faible collecte de grandes cultures bio 2024 et la légère reprise de la consommation expliquent ces tendances.

Un recueil des prix départ ferme pour la récolte 2023 et des 1ers acomptes versés pour la récolte 2024, pour les principales grandes cultures bio, a été réalisé au sein du réseau FNAB. En guise de synthèse, le tableau ci-dessous présente les moyennes et médianes nationales recueillies. Celles-ci restent à lire et interpréter comme des « tendances », car seules 5 régions ont participé ; de plus, la méthodologie de collecte et d’analyse restent à consolider.

Prix des principales grandes cultures bio (récolte 2023 + 1ers acomptes récolte 2024)

Figure 10 : Prix départ ferme des principales grandes cultures bio vers les OS et collecteurs pour la récolte 2023 et 1ers acomptes pour la récolte 2024 – prix minimum, maximum, médiane et moyenne – source enquête FNAB 2024 – 5 régions participantes

 

Ces informations recueillies à travers le réseau FNAB confirment des prix pour la récolte 2023 historiquement bas pour les céréales, y compris fourragères, revenant à des niveaux d’avant 2016.

Concernant la récolte 2024, malgré des prix de premiers acomptes parfois faibles, proches de ceux de l’an dernier, les prix devraient remonter de manière progressive. Des compléments devraient être effectués de manière rapide.

 

Le tableau ci-après, réalisé également d’après les remontées du réseau FNAB17, synthétise l’état de la demande en 2024/2025 pour les principales grandes cultures bio. 5 régions ont participé.

 

On note une forte demande du marché en 2024/25 sur le blé et le pois (en lien avec la faible collecte cette année), ainsi que sur le soja qui reste une production essentielle pour les FAB qui ont besoin d’un taux élevé de protéines. Le marché du sarrasin est quant à lui saturé. Pour les autres grandes cultures bio, la demande est plutôt stable.

 

16 Arvalis- Observatoire prix Arvalis à partir de données OS + expertise pour prévisions 2024

17 Enquête FNAB 2024  I  Filière Grandes Cultures Bio Auvergne-Rhône-Alpes – Octobre 2024 – tendances des besoins et attentes du marché (CDA AuRA, Cluster Bio AuRA, FRAB AuRA, LCA AuRA)  I  Bio Bourgogne Franche-Comté)  I Enquête prix Grandes Cultures bio en Hauts de France 2023 et préconisations 2024-2025 – Bio en Hauts-de-France I  La filière grandes cultures bio – valoriser ses productions – Tendances des besoins en Nouvelle-Aquitaine – septembre 2024 – Interbio Nouvelle-Aquitaine  I  Intérêts pour la collecte de grandes cultures bio en Grand-Est – Bio en Grand-Est

Synthèse et conclusion

En synthèse :

  • Marché du blé tendre bio : une collecte en forte baisse en 2024 du fait de la baisse combinée des surfaces et des rendements. Une légère reprise de la consommation prévue sur la meunerie pour 2024/25. Un marché qui se tend et un recours aux importations prévu.
  • Marché des 4 céréales bio : tendance assez similaire pour le marché des 4 céréales bio ; une légère reprise de la consommation des FAB est prévue ; le stock final se trouve assaini.
  • Marché des protéagineux bio : une demande stable ; un marché tendu sur le pois du fait d’un problème d’offre
  • Un marché du sarrasin saturé
  • Des prix qui remontent progressivement en 2024 sans toutefois atteindre encore les niveaux d’avant-crise

En conclusion :

En 2024, la production des grandes cultures bio est impactée par la baisse des surfaces et par une baisse notable des rendements. La consommation semble se stabiliser, voire amorcer une légère reprise. Ainsi, malgré des stocks conséquents, les bilans se tendent pour 2024-25. La situation s’assainit donc mais ne résout pas toutes les incertitudes sur l’adéquation entre l’offre et la demande à moyen terme. Il est alors toujours important que les producteurs s’assurent de leur débouché, avant mise en culture, et contractualisent.

Contact : Catherine Golden, chargée de mission Grandes Cultures à la FNAB, cgolden@fnab.org