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Depuis le premier foyer confirmé en Corse le 20 juillet dernier 2015, la bactérie Xylella fastidiosa fait beaucoup parler d’elle en France. La maladie qui lui est associée, contre laquelle il n’existe toujours pas de traitement curatif, a été décrite pour la première fois sur vigne en Californie en 1887. Elle avait alors détruit environ 14 000 ha de vignobles. Depuis 2013, c’est en Italie qu’elle sévit, où plus de 200 000 ha sont contaminés. Qu’en est-il en France ? Le point sur la situation et sa gestion en bio.
La bactérie Xylella fastodiosa est une bactérie du xylème. Il en existe plusieurs sousespèces avec de larges spectres d’hôtes dont certaines ont de fortes recombinaisons génétiques possibles (avec l’identification en Italie d’une souche mutée s’attaquant aux oliviers, lauriers roses, amandiers et polygales). La bactérie ne survit pas en dessous de -1,1° C, le traitement à l’eau chaude (TEC) des plants la détruit également.
Les symptômes sur plante les plus représentatifs dus à X. fastidiosa sont :
De nombreux végétaux hôtes ne développent pas de symptômes mais sont porteurs sains et peuvent passer inaperçus à l’occasion de contrôles visuels. La maladie peut se déclarer plusieurs années après la contamination, le temps d’incubation varie en fonction des plantes hôtes et des conditions environnementales :
Ces points sont importants à prendre en compte car ils compliquent la recherche des potentielles d’inoculum et les possibilités d’éradication.
Xylella fatidiosa est présente dans de nombreux pays étrangers, essentiellement sur le continent américain (Mexique, USA, Canada, Costa Rica, Argentine, Brésil, Paraguay, Venezuela, etc.)
C’est en octobre 2013 qu’elle a été détectée en Europe sur des oliviers, dans la région des Pouilles en Italie du Sud. La superficie de la zone contaminée, estimée à 8 000 ha à l’époque, s’avère être aujourd’hui de plus de 200 000 ha. La souche de Xylella fastidiosa isolée en Italie a été identifiée comme appartenant à la sous-espèce Pauca.
Elle est considérée comme organisme nuisible réglementé de quarantaine en Europe. Il n’existe pas à l’heure actuelle de moyen curatif contre cette bactérie.
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