Médéric Bailet – Volaille de chair, ovin viande et arboriculture – Alpes-Maritimes

Médéric Bailet s’est installé en poulets, agneaux et produits de l’olive en mars 2014 sur la ferme familiale de la Sauréa à Tourette-Levens.

La ferme de Médéric Bailet - crédit Agribio06

L’installation

Médéric était économiste de la construction dans le bâtiment. Derrière un ordinateur à longueur de journées, il a vite compris que ça ne lui correspondait pas. Il avait besoin de travailler au grand air avec ses mains. Ayant passé toutes ses vacances sur la ferme familiale, il savait que ça lui plairait.

Aujourd’hui, il loue une ferme de 150 ha (10 ha de prairie et 140 de terrain boisé accidenté) à son père et à sa tante. Cette ferme forme un cirque, entouré par la forêt. La ferme est proche de la ville de Nice et en même temps assez isolée car le chemin d’accès est escarpé et non goudronné sur trois km.

C’est un lieu avec un grand potentiel où coule tout l’hiver le ruisseau de la Sauréa. Il a souhaité certifié sa ferme en bio, ce label lui permet de faire reconnaitre ses produits qui sont de qualité et surtout donner du sens à ce qu’il fait.

L’atelier poulet de chair

Les poussins arrivent à l’âge de 1 jour. Pendant quelques semaines, ils sont dorlotés en attendant qu’ils aient assez de plumes et soient moins fragiles pour la grande sortie ! A 5 ou 6 semaines, les 200 poussins peuvent gambader à leur guise du matin au soir.

L’objectif est de faire un lot de poulet par mois commercialisé sur 3 semaines. A la commercialisation, les poulets ont entre 90 et 120 jours. Médéric gère l’abattage et la préparation des poulets lui-même selon les commandes. Cette organisation lui permet de se dégager du temps la quatrième semaine pour les autres activités de la ferme.

L’atelier agneaux

Il a un troupeau de 90 brebis préalpes qui pâturent à leur guise la journée sur les 150 hectares de la ferme. Elles sont en autonomie toute la journée. Lors des mises bas, elles restent en bergerie durant quelques temps afin que les petits soient assez vifs pour suivre leur mère dans les montagnes.

En plus des agneaux de 6 mois, il vend également des brebis qu’il transforme en saucisson, terrines, merguez ou pérugines avec l’aide d’un boucher de l’arrière pays. Produits très appréciés des clients tout comme leurs poulets.

Les olives de Nice

Il y a environ 150 oliviers cailletiers centenaires sur la ferme qui n’étaient pas exploités depuis des années. Petit à petit, il remet l’oliveraie en état. Il fait son huile d’olive au moulin de Levens qui est le plus proche de chez lui et qui est agréé en bio. Pour le moment c’est une activité secondaire.

Les débouchés

Il vend surtout via les AMAP et La ruche qui dit oui, un peu sur les marchés alentours comme celui de Tourette-Levens. Il aimerait trouver une place sur un « grand » marché d’autant plus qu’il a récemment débuté un atelier de 50 poules pondeuses achetée via Agribio 06.

La ferme de la Sauréa de demain

Sur ce « petit paradis » comme l’appellent les gens du village, Lucie, son amie, construit son projet d’installation. Pour le moment, elle lui donne un coup de main comme le reste de sa famille et des woofers. Ces derniers les aident régulièrement sur la ferme et partagent le quotidien de la famille et la vie à la ferme.

Le vrai projet, c’est de redonner à la ferme son âme d’antan à l’époque où elle était prospère et bien entretenue. Pour cela, il y a du boulot :

  • Refaire une bergerie
  • Installer un maraicher et des chevriers
  • Et surtout, restaurer la ferme entièrement : il y a deux bâtisses en ruines et tous les anciens murets qui parsemaient la ferme sont par terre.

 

Article rédigé par Nolwenn Yobé, issu du magazine Actubio 06