Édith et Pascal Capèle – Bovins lait – Ille-et-Vilaine

« On avait bâti un système économe, sous la protection des quotas laitiers, avec des prix intéressants, à cette époque-là. On tirait très bien notre épingle du jeu. Et c’est en 2015, quand il y eu l’arrêt des quotas, il y a eu une crise laitière assez importante, les prix du lait étaient tombés à 250 € / 1000 litres… et ça s’est un peu éternisé… On s’est remis en cause. On ne voyait pas de perspective d’amélioration en conventionnel. On connaissait déjà des éleveurs en bio, donc on se posait déjà des questions, donc là on a encore accentué notre réflexion, et on a décidé en février 2016 de partir en bio. » « Si on ne l’avait pas fait avant, c’est qu’on avait de sacrés freins, surtout d’ordre techniques. Nous on pensait que notre production laitière allait chuter fortement et on avait un peu mis la bio sous un angle marginal. On s’est dit « c’est beau, ceux qui arrivent à le faire, mais c’est pas pour nous ». »

Pour en savoir plus

Ce témoignage fait partie de la série « Portraits d’éleveurs en conversion à l’AB » regroupant 8 témoignages d’éleveurs aveyronnais et bretons sur la conversion.
Cette série a été réalisée en 2019 par Maëlys Bouttes et Arnaud Mansat, dans le cadre du projet de thèse de Maëlys Bouttes dirigé par Guillaume Martin (INRA UMR AGIR). Contributeurs : INRA, Agrobio 35, GAB 22, Chambre d’Agriculture de l’Aveyron, APABA. Soutiens : programme PSDR4 Occitanie, INRA, La Région Occitanie, CASDAR Résilait, ANR Tatabox, CASDAR Optialibio, INP, École des docteurs de Toulouse, Agence BIO.