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Préserver la santé en élevage de lapins bio passe par de bonnes pratiques d’élevage et d’hygiène. Ces derniers sont assurés par une bonne alimentation, un pâturage tournant respectant des temps de retour, un logement adapté… Cependant, les éleveurs identifient trois risques majeurs pouvant engendrer d’importantes pertes : la coccidiose, le VHD et la myxomatose. Les informations ci-après sont issues de témoignages d’éleveurs et d’apports d’une vétérinaire (compte-rendus de formation).
La coccidiose est un parasite majeur en élevage de lapins bio. Favorisée par le stress (alimentaire, sevrage, changement de lot…), elle provoque des diarrhées, des baisses de croissance et peut causer la mort du lapin. On distingue une dizaine d’espèces différentes dont 6 sont pathogènes pour le lapin. Elles touchent les lapins entre 5 à 12 semaines d’âge et, immunisé, le cheptel reproducteur joue un rôle de réservoir.
Pour gérer la pression de ce parasite sans traitement, différents moyens de lutte sont mis en place par les éleveurs :
La VHD, ou maladie virale hémorragique du lapin, est une maladie infectieuse hautement contagieuse. Elle est souvent fatale au lapin. Il en existe deux types : RHDV et RHDV2. La forme classique (RHDV) est caractérisée par une mort rapide, consécutive à une hépatite virale. Provoquée par un virus très résistant dans l’environnement (actif plus de 3 mois à température ambiante, résistance au gel…), elle touche les adultes et les pré-adultes (à partir de 4 à 5 mois).
Sa transmission se fait par voie orale et peut être occasionnée par le contact avec des lapins porteurs, par une alimentation ou du matériel contaminé, ou encore par une intervention de l’éleveur. En effet, bien que ce virus touche exclusivement l’espèce Oryctolagus cuniculus (c’est-à-dire tous les lapins européens, sauvages ou domestiques), d’autres vecteurs que les lapins, indirects, peuvent le transmettre : les hommes, les chiens et les autres mammifères domestiques… Du fait de sa résistance dans le milieu extérieur, le virus est souvent présent dans les élevages, où il faut donc que les conditions soient les moins favorables possibles à son développement.
La VHD a une phase d’incubation de 24 à 48 h pendant laquelle le lapin est en hyperthermie (41.5°C), suivie par une phase d’hypothermie (38°C). En termes de symptômes, le lapin malade a des difficultés respiratoires, les pattes étirées, la tête en l’air… On peut parfois noter des signes de saignement de nez. A l’autopsie, on observe du sang dans les poumons et la trachée.
Pour lutter contre cette maladie, différents moyens sont mobilisables par les éleveurs :
La myxomatose est une maladie infectieuse, virulente et contagieuse pouvant engendrer de 50 à 100 % de mortalité selon les souches (avec une durée de survie allant de 13 à 50 jours pour les souches les plus virulentes). Ses principaux modes de transmission sont les piqûres d’insectes (puce et moustique) ainsi que le contact entre lapins. Les premiers symptômes sont visibles sur les yeux : écoulement, inflammation des paupières, gonflement de la tête…
La myxomatose n’admet qu’une action préventive. Les éleveurs de lapins bio emploient trois moyens d’action : la séparation des individus atteints, l’homéopathie (le Febristyl) et la vaccination.
Les éleveurs bio sont invités à contacter leur GAB pour partager leurs expériences, les moyens de luttes mobilisés, les coûts induits, leurs réussites et leurs questions… afin d’améliorer la conduite des élevages de lapins bio.
Article rédigé par Simon THOMAS (Civam Bio 53)
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