Découvrez les pratiques et techniques par filière
Lors de la journée technique cire organisée en Rhône-Alpes à l’automne 2016, est intervenu Thomas MIS, cirier gaufreur et gérant de l’entreprise REMUAUX. Il est lui même apiculteur biologique certifié Nature et Progrès et cirier.
La qualité de la cire dépend du procédé de fonte utilisé : la maîtrise de la température (à partir de 118°C, la cire s’altère, car les pollens seront endommagés), avec ou sans eau (l’eau permet de limiter la température mais aussi de nettoyer la cire), le type de récipient (en inox en priorité). L’eau bouillante permet d’augmenter la surface de contact entre la cire et l’eau, les molécules hydrosolubles passeront dans l’eau et la cire sera ainsi nettoyée. Un refroidissement lent avec décantation permet d’évacuer un maximum de polluant. En travaillant avec un fond conique vers le haut, l’entreprise travaille sans fond de cuve, et seules les impuretés sont éliminés. La stérilisation de la cire se fait à basse température, à 98°C seulement.
L’entreprise travaille 3 catégories de cire :
L’atelier de l’entreprise utilise de la cire locale pour limiter et cadrer au maximum les potentiels polluants . En effet, la cire d’origine étrangère peut être plus sujette à des pollutions liées à des molécules interdites en France. Les achats se font auprès des apiculteurs dont les pratiques sont connues, ce qui permet d’orienter les ventes aux apiculteurs qui ont des pratiques similaires. Il n’y a pas de mélange de cire d’opercule et de cire de cadre, pas d’ajout de paraffine ni de colorant. Les cires de couleurs sombres sont évacuées du marché apicole, l’entreprise dispose de plusieurs débouchés pour cela (bougies, …). La traçabilité de la cire est assurée au niveau de l’entreprise à travers la conservation des lots de cire avant et après gaufrage.
La cire d’importation est utilisée prioritairement par les industriels et la cosmétique. L’apiculture représente une faible partie de l’utilisation de ces cires d’importation de moindre qualité. Les cires d’Asie sont très chargées en produits chimiques. L’adultération permet d’augmenter le point de fusion notamment pour le transport, certaines cires contiennent entre 10 et 15% de paraffine, stéraine. L’acceptation des cires d’importations par les abeilles est parfois faible car les pollens sont différents de ceux de notre pays. L’entreprise Remuaux a fait le choix de ne pas importer de cire.
Plus d’informations : Retrouvez toutes les vidéos des interventions de cette journée cire sur la chaîne Youtube de la FNAB
Rédaction et propos recueillis par Julia WRIGHT, Agribiodrôme
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