Biosécurité en élevage porcin : les règles pour le plein air se précisent

Publié le : 6 février 2020

Suite à la détection de cas de peste porcine africaine en Belgique, la France a décidé de mettre en place des mesures renforcées de biosécurité. La filière bio est particulièrement concernée, dans la mesure où 50 % des mises bas se font en plein air en bio[1]. Les instructions techniques du Ministère de l’Agriculture sont connues depuis mi-2019. Néanmoins des évolutions vers plus de souplesse, notamment pour les contrôles, sont encore en cours de discussion afin d’adapter les normes aux réalités de terrain.

Des normes applicables à partir du 1e janvier 2021

Dans un premier temps, les mesures de biosécurité ont été pensées pour le porc en bâtiment (qui représente la grande majorité des volumes de porcs abattus en France, bio et conventionnel confondus). Les professionnels du porc plein air ont été consultés, afin d’adapter les mesures à la spécificité de ce mode d’élevage. La FNAB a notamment organisé 2 visites d’élevages afin de mettre en perspective les normes de biosécurité avec les réalités de terrain auxquelles sont confrontés les éleveurs plein air. A ce jour, toutes les demandes des défenseurs du plein air n’ont pas été retenues.

Les principales mesures de biosécurités sont disponibles sur le site du ministère (lien).  Elles devront être respectées à compter du 1e janvier 2021. Des instructions techniques précisent les règles concernant la mise en place d’un plan de biosécurité, le système de circulation dans l’élevage, les obligations de nettoyage ainsi que le transport des animaux (lien).

© GAB – FRAB AuRA

Des modalités de contrôle qui pourraient être assouplies

Si ces règles semblent strictes à première vue, il est possible que des flexibilités apparaissent dans les modalités de contrôle. Ainsi, il pourrait être dérogé à l’obligation de mettre en place un sas fermé pour entrer dans la zone d’élevage si l’éleveur définit un espace pour changer de chaussure et se laver les mains. Ces flexibilités pourraient également concerner les obligations de nettoyage et de transport.

Le point spécifique des clôtures est précisé dans une instruction technique séparée (lien). A ce stade :

  • seules les doubles clôtures fixes sont considérées comme valides pour les parcs accueillant des animaux pubères
  • un type de clôture « allégée » est valable pour les parcs accueillant des animaux castrés ou non pubères

La Confédération Paysanne a saisi l’ANSES pour que des systèmes de clôtures mobiles puissent être mise en œuvre pour les parcs accueillant des animaux pubères. Néanmoins, si la mise en place de clôture fixe est possible sur votre ferme, il est conseillé de se tourner vers le Groupement Régional d’Agriculture Biologique de votre territoire pour connaitre les modalités de financement de ces investissements par les pouvoirs publics.

Des sessions de formations à la biosécurité sont toujours organisés. Pour connaitre les dates, nous vous invitons à contacter la DDCSPP de votre département.

[1] ITAB, d’après Agence Bio, 2017