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J’ai toujours eu une passion pour la cuisine et une alimentation de qualité. Je pense qu’il n’y a pas de bonne cuisine sans bons produits. Après plus de 10 ans de travail dans la finance, j’ai souhaité trouver un travail qui me passionne et me permette de m’épanouir. La culture de légumes m’intéressait, et quand j’ai su que je pourrais disposer de terrains agricoles dans mon village, j’ai opté pour le maraîchage. L’installation en agriculture biologique me semble logique pour produire des légumes de qualité, tout en préservant l’environnement et la biodiversité.
Je prépare actuellement un BPREA MBIO au CFPPA de Courcelles-Chaussy. Je souhaite débuter mon activité dès 2016 dans la commune d’Apach, c’est pourquoi je réalise déjà différentes démarches administratives avec la Chambre d’Agriculture de la Moselle en vue de ma future installation. Ce travail n’est pas toujours facile lorsqu’il s’agit d’une installation hors cadre familial. Le monde agricole et ses usages ne sont pas toujours simples à comprendre. Pour les personnes qui souhaitent réaliser un BPREA, l’année passe vite et il ne faut pas se laisser déborder par les dossiers.
Je réfléchis à ce projet depuis 2-3 ans maintenant et c’est en discutant avec un couple d’agriculteurs de mon village que j’ai pu trouver des terrains propices à une activité de maraîchage. Je vais aussi bénéficier d’un terrain familial dans le village voisin. Ces terres vont m’être louées de même que les bâtiments agricoles.
Je demande en ce moment différents devis pour l’achat de tunnels maraîchers et systèmes d’irrigation. Je vais également en faire réaliser plusieurs pour l’achat d’un motoculteur porte-outils, d’un véhicule et d’une remorque, tout en essayant de privilégier un maximum d’outils manuels (ex : houe maraîchère…). En termes d’investissements financiers, je prévois actuellement un budget de 35 à 40 000€ pour débuter.
Difficile à dire sans expérience concrète, mais je pense qu’il faut commencer petit et y aller crescendo pour atteindre sa vitesse de croisière sans s’épuiser, surtout lorsqu’on travaille seul. Je compte également sur l’aide de ma famille et de mes amis pour débuter.
Je pense aux circuits courts, à la vente directe sous forme de paniers, mais également à un peu de vente au détail pour ne pas rester figé sur un seul débouché. Ce type de commercialisation permet d’être en contact direct avec le consommateur, ce qui est vecteur de lien social et rassure le client qui nous connaît nous et notre mode de production. Le secteur est dynamique en terme de produits du terroir, on peut donc imaginer que des consommateurs créeront une AMAP.
J’ai la chance d’avoir ma femme qui me soutient depuis le début dans ce projet. Certaines personnes de mon entourage ont été surprises d’un tel changement professionnel, mais après en avoir discuté elles le comprennent et m’encouragent à réussir.
Prendre du temps pour préparer leur projet et se renseigner auprès des organismes professionnels agricoles de leur région (Chambre d’Agriculture, CFPPA, CGA de Lorraine, maraîchers déjà en activité…). Il faut aussi visiter des fermes et discuter avec les agriculteurs. C’est une bonne source d’information.
Article paru dans le « Paysan lorrain » du 30 octobre 2015 – rédigé par Nicolas HERBETH du CGA de Lorraine, partenaire du Pôle conversion bio de Lorraine dans le cadre du Mois de la bio 2015.
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