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Marquée par un net ralentissement des conversions entre 2012 et 2014 (la production avait quasiment doublé entre 2008 et 2012), la filière a connu une nouvelle phase de développement entre 2016 et 2019 (+220 nouveaux ateliers naisseurs.). Les création de nouveaux ateliers naissage a nettement ralenti depuis 3 ans, hors circuits courts et vente directe.
Fin 2022, l’observatoire de l’Agence Bio référençait : 733 fermes avec des truies reproductrices bio ou en conversion. (+4% vs 2021) :
Truies reproductrices (source : Agence Bio)
Le principal bassin de production de porc bio se situe dans le Grand-Ouest (Pays-de-la-Loire ; Bretagne . ex Poitou Charente / Limousin), qui concentre 70 % du cheptel de truies bio et de truies en conversion. (voir carte ci-dessous).
Répartition du cheptel de truies reproductrices bio en France en 2022
L’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes sont les 3 régions avec le plus d’élevages avec des truies bio. Pour Occitanie et AURA cela s’explique par l’importance des petits élevages indépendants.
Répartition des élevages avec truies reproductrices en France en 2022
En ce qui concerne les porcs charcutiers, l’Agence Bio répertoriait 1 047 ateliers d’engraissements en France en 2022, pour 262 837 porcs charcutiers (soit une baisse de 10% par rapport à 2021).
Le nombre de porcs bio abattus en 2022 est en baisse. Cette baisse est surtout liée à la régulation mise en place dans les filières organisées (91.5% de la production) : les anticipations d’arrêts planifiés (départs à la retraite) ont permis une baisse de 10 à 15 % des volumes de porc, couplées à des
quotas pour diminuer la production de 20 à 25 %. Ces différentes démarches ont amené à une baisse instantanée d’environ 35 % du volume de production.
On observe néanmoins une hausse des abattages dans les abattoirs de taille modeste (vente directe) reflétant entre autre des évolutions dans les stratégies des élevages initialement en filière longue (réorientation vers les circuits courts, souvent avec une réduction de cheptel).
NB : à partir de 2011, la vente directe a été intégrée dans le graphique ci-dessus.
Les filières organisées écoulent la majorité des volumes, mais concernent à peine la moitié des élevages recensés.
Les principales filières sont : Bio Direct; Unebio, Cavac-Porc Bio Atlantique, Cooperl, Le Gouessant, Bretagne Viande Bio, SCA Pré Vert, Cirhy.
Au regard de la crise, certaines coopératives mixtes réorientent les éleveurs vers d’autres marchés (Label Rouge, sur paille) tandis que d’autres ont décidé de fermer leur filières bio (Agrial).
En 2022, la majorité de la production de porc bio a été soit déclassés, exportée ou stockée.
Au-delà de cette tendance liée à la crise de la consommation bio, la grande distribution reste le premier débouché pour la filière porc bio, suivie des magasins spécialisés puis de la RHD et de la boucherie.
Les ventes par circuits de distribution (en tonnes équivalent carcasse) en 2022
Le recul des ventes de porcs bio est incarnée par les baisses de part de marché de la charcuterie bio : divisée par deux entre 2019 (2.6%) et début 2023 (1.3%).
Malgré la production disponible en France, les importations de porcs bio se poursuivent : taux d’importation global de 10% (mais 25% pour la seule charcuterie).
D’après la publication « L’agriculture biologique dans le monde » publié par l’Agence Bio, la France et le Danemark sont les principaux pays éleveurs de porcins bio en Europe. L’Allemagne est en troisième position L’Union européenne comptait plus de 1,5 million de porcins certifiés bio en 2022, soit 1,2 % seulement de son cheptel. En France, 1,9 % seulement du cheptel national de truies était certifié bio en 2022
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