La Ferme du Relais

Présentation de la ferme
Robin DOUBLIER & Gabrielle MONTEARD
- 36180, Pellevoisin
- Grandes cultures (transformées sur place en farines, pains, huiles) & asperges
- SAU : 90ha
- 2,77 UTH
- Vente à la ferme et sur les marchés, en circuit court pour le pain, les farines, les huiles, des céréales et les asperges et circuit plus long pour certaines céréales
- En bio depuis la reprise de la ferme en 2017
- Située dans le Boischaut nord, en plaine céréalière
Les bonnes pratiques mises en place
Les infrastructures agroécologiques présentes sur la ferme
Les IAE ligneuses
- 8ha en agroforesterie avec 400 arbres, essentiellement des noyers et des châtaigniers ; 10% d’espèces variées pour favoriser la biodiversité.
- 370m de haies anciennes, auxquels s’ajoutent 3,1 km de plantations plus récentes
Les IAE herbagères
- 10% de la SAU conservés en jachères naturelles ou bordures non productives depuis 1992.
Les IAE aquatiques
- 1km de fossés
Eléments notables sur leur composition, leur gestion
- Les jachères et bandes enherbées ne sont broyées qu’une seule fois par an en hiver.
- Les jeunes haies sont composées d’au moins 24 espèces arborées et arbustives.
Les pratiques agronomiques favorables à la biodiversité
Limitation du travail du sol
- Seuls 10% de la surface des parcelles est travaillée à plus de 20cm de profondeur, ce qui limite l’impact sur la faune du sol.
Taille des parcelles réduites
- 66% des parcelles de la ferme font moins de 6ha. La mosaïque parcellaire ainsi créée et les interfaces de milieux ont un effet positif sur la biodiversité.
Forte couverture du sol
- La présence de jachères naturelles et pérennes sur la ferme, de prairies dans la rotation et l’utilisation d’engrais verts permet une couverture de sol moyenne de 270 jours sur l’année. Le sol est donc couvert à 76% en moyenne. Cela est favorable à la qualité du sol (fertilité physique et biologique…), et permet également qu’il y ait toujours un abri disponible à proximité, des ressources en nourriture pour les insectes et la faune.
Diversité des cultures
- Robin et Gabrielle cultivent de nombreuses céréales qui sont valorisées dans leurs farines et pains en vente directe (blé, seigle, maïs), des oléagineux pour les huiles (tournesol, colza) et d’autres cultures encore (sarrasin, chanvre, féverolle). Une culture phare est cultivée historiquement sur une parcelle sur la ferme : les asperges.
Races /variétés locales
- Bichonnée tout au long de l’année, une parcelle de la ferme est réservée à la culture d’asperges Argenteuil, une variété rustique, non hybride, et peu productive, mais à la saveur incomparable. Une variété rustique cultivée sans plastiques donc légèrement violacée.
Sensibilisation / Accompagnement
- Des inventaires floristiques sur les jachères ont été réalisés par des botanistes et ont permis de recenser des espèces de flore prairiale nécessaire aux insectes pollinisateurs sur le territoire.
- Mais ce qu’affectionnent particulièrement Robin et Gabrielle ce sont les oiseaux : ils ont installé des perchoirs à rapaces, à la fois pour favoriser la présence de ces derniers et pouvoir mieux les observer, mais aussi pour protéger les jeunes arbres plantés en agroforesterie (les rapaces qui se perchent dessus risquant de limiter leur développement ou de casser leur cime)
FOCUS
Agroforesterie et biodiversité
Robin et Gabrielle ont choisi de cultiver une des parcelles en agroforesterie. Ils ont planté 400 arbres sur 8 ha en hiver 2018. Ils sont répartis tous les 10m sur des lignes écartées de 30m. 90% des arbres sont des noyers et châtaigniers issus de variétés forestières rustiques. Les 10% restant sont d’espèces volontairement très variées (une dizaine).
Cela fait 6 ans que la parcelle est implantée et Robin et Gabrielle ne voient que des avantages à planter des arbres au milieu des céréales. Enrichissement du sol, protection contre l’assèchement…Ils savent que cela interroge pour l’organisation du travail mais de leur côté, ils n’y voient pas d’inconvénient, ayant adapté les largeurs des lignes en fonction du matériel. Cela les pousse à réfléchir la répartition des espaces différemment et ils apprécient l’esthétique des courbes d’arbres qui suivent le relief de la parcelle. Ils commencent à observer des rapaces qui viennent sur les perchoirs au milieu des lignes d’arbres et dénombrent bien plus de petite faune sur cette parcelle.
Pistes d’amélioration à travailler sur la ferme
- Le matériel d’entretien des arbres pourrait être amélioré. Robin et Gabrielle sont intéressés par un accompagnement pour un plan de gestion des haies, afin de définir les pratiques de taille et de recépage qui pourraient être pratiquées sur la ferme.