Favoriser les échanges de fermes céréalières à élevages bio

Publié le : 15 décembre 2024

Le cahier des charges de l’agriculture biologique incite à l’approvisionnement en ressources locales pour l’alimentation des animaux. En ce sens, l’achat de matières premières directement auprès de fermes voisines est un levier intéressant. Mais encore faut-il baliser la relation commerciale pour que chaque partie s’y retrouve. La Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne a mis au point des outils pour accompagner les liens entre fermes céréalières et d’élevage.

* Cet article reprend les éléments publiés sur le site de la FRAB Bretagne

1- La bonne adéquation des besoins

Côté cultivateur, selon les besoins agronomiques et les débouchés, la rotation culturale nécessitera la mise en place de telle ou telle culture. Côté éleveur, l’équilibre alimentaire des animaux nécessite l’approvisionnement en telle ou telle ressource. Il est donc nécessaire de bien anticiper les besoins des éleveurs et des cultivateurs avant les mises en cultures, que ce soit en termes de volumes ou de qualité.

2- L’administratif nécessaire

Élément indispensable : joindre le certificat bio lors de la livraison ou cession de la matière première. Ce document sera nécessaire à l’acheteur lors de son contrôle par l’OC.

Encadrer les échanges

S’il y a contractualisation entre les fermes, ce contrat prend t-il une forme uniquement orale ou une forme écrite ? Dans tous les cas, il est nécessaire d’en réfléchir le contenu : produit(s) concerné(s), parties concernées, responsabilités et engagements de chacun, prix, critères qualités, volumes, durées, modalités de gestion des litiges ou dénonciation de contrats, etc.

La gestion des difficultés

Il est nécessaire d’anticiper les difficultés qui peuvent se manifester dans le cadre de ces relations partenariales entres fermes. Comment gérer les contre temps éventuels de chacun ? Comment sont gérés les lots de mauvaise qualité ? Comment sont gérés les retards ou reports de paiements éventuels liés aux difficultés de trésorerie ? Pour cela, le contrat est l’outil le plus optimal.

Propositions de trame de contrat

Voici un exemple de contrat modifiable pouvant servir de base aux fermes biologiques. Le document est disponible sous le format Word (doc) ou sous le format LibreOffice (odt). Cliquez sur le pictogramme pour accéder au document.

Format Word

Format Libre Office

 

 

 

 

 

 

3- La construction du prix

Une bonne compréhension de la méthodologie de construction du prix est un préalable à la commercialisation en direct entre ferme. Céréalier, comme éleveur, doivent être en accord sur les critères qui constituent le prix du produit (coûts de mise en place de la culture, coûts de récolte, coûts de stockage et mises aux normes, coûts logistiques et transport…). Un outil d’aide à la construction du prix peut devenir nécessaire dans ce cadre. Une bonne transparence est également un facteur de réussite sur le long terme.

Pour vous aider à calculer le prix de vente de votre production, un outil de calcul basé sur la méthodologie du prix de revient a été créé. L’outil est disponible en format Excel et LibreOffice. Cliquez sur le pictogramme pour accéder au document.

Format Excel

Format Libre Office

 

 

 

 

 

 

4- La distance séparant les fermes

Le transport des matières premières d’une ferme à l’autre peut, et doit, engendrer des questionnements logistiques. Qui transporte le produit ? Sur quelle distance ? Avec quels matériels ? Comment intégrer l’usage de ce matériel, de la distance et du temps de trajet dans le prix de vente final du produit ? Une bonne anticipation et transparence sur ces aspects est nécessaire pour pérenniser une relation commerciale.

Un outil de mise en relation entre fermes biologiques : Agribiolien.

Créé en 2014, www.agribiolien.fr est l’unique site de petites annonces bio en France. Désormais accessible sur téléphone portable, les agriculteurs bio peuvent trouver en quelques clics tout ce dont ils ont besoin.

5- La logistique associée

En plus du transport, le grain à vendre peut nécessiter des opérations de mises aux normes pour atteindre une qualité à minima “Saine, Loyale et Marchande” (SLM) et nécessitera surtout de solutions de stockage. Les questions qui se posent sont alors : Qui stocke le grain ? Dans quelles conditions ? Comment ces opérations de stockages et mises aux normes du grains sont-elles prises en compte dans le prix de vente final du produit ?