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Je sentais un peu le vent tourner pour les prix de lait conventionnel et la conduite des céréales ne me donnait pas les résultats espérés. Bref, j’avais un manque de motivation technique et économique ! Les aides à la conversion et la chance d’avoir un débouché en lait AOC bio à proximité m’ont incité à relever un nouveau challenge. Après une formation, j’ai démarré ma conversion.
J’ai abandonné le maïs pour rentrer en filière AOC Comté. Le chargement est passé de 1,1 à 0,9 UGB en supprimant un petit atelier viande. Je n’ai plus de culture de vente car j’ai recentré la production végétale sur l’alimentation du troupeau. J’ai réalisé un assolement nouveau, avec une rotation sur 6 ans avec 3 à 4 années de prairies temporaires. Les mélanges féverole, pois et céréales sont la nouvelle base de la complémentation des laitières.
Parce que les résultats techniques ne sont jamais acquis, la bio m’a permis de retrouver la motivation. De plus, cela fait plaisir de répondre à une attente forte du consommateur à travers les fromages de notre coopérative et nos pommes de terre. Mon système qui est bien cadré me permet de gagner autant que si j’avais 30 000 litres de plus en conventionnel, mais avec moins de travail. Cela permet d’éviter la course à l’agrandissement ! ça veut dire «Savoir faire mieux, avant de vouloir faire plus !»
Au départ il faut s’attendre à des baisses de rendement et prévoir suffisamment de surface en herbe pour le troupeau principal. Il faut équilibrer troupeau et assolement pour viser l’autonomie.
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