Rencontre des paysans herboristes autour des questions réglementaires

Publié le : 28 avril 2017

Journées techniques nationales PPAM bio : une vraie réussite pour l’édition 2016

Cette journée s’inscrivait dans le cadre des quatre journées, organisées fin 2016 par le réseau FNAB en lien avec les producteurs de PPAM bio, les opérateurs de la filière et les partenaires techniques et institutionnels impliqués. Elles ont été l’occasion de montrer que la filière PPAM est en pleine croissance, porteuse d’innovations mais avec un grand besoin de structuration. Des innovations, des discussions, et des interrogations ont été présentées lors de ces rendez-vous qui ont mis en perspective les défis à relever pour pérenniser le métier.

Retrouvez les autres articles des journées organisées dans la Drôme, dans les Alpes-de-Haute-Provence et en Pays-de-la-Loire.

Une rencontre a été organisée par le syndicat Simples les 2 et 3 novembre 2016. Ces journées ont rassemblé 28 producteurs et cueilleurs de PPAM et portaient sur deux objectifs :

  • mobiliser des experts pour informer les producteurs sur les outils disponibles pour se conformer au cadre réglementaire actuel.
  • aborder l’évolution du cadre réglementaire pour permettre aux paysans herboristes de continuer à exercer leur activité dans des conditions satisfaisantes.

Différents experts sont intervenus, on notera la présence d’Oriane Mazerolle de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), d’Alix Courivaud de FranceAgrimer et Jean-Baptiste Galle, pharmacien diplômé. Il a été rappelé que toute allégation santé pour une plante doit être reliée à une allégation santé (non thérapeutique) autorisée ou en attente de l’être (déposée pour évaluation sur le site de l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité alimentaire). L’importance de créer des liens avec les organisations de producteurs en Europe a été soulevée notamment concernant une harmonisation de la réglementation. Les résultats d’une enquête menée par FranceAgrimer (voir l’article) exposant une comparaison entre la réglementation française et européenne concernant les PPAM ont été présentés.

Une des conclusions de ces journées est l’importance de mener un travail concernant la création d’un nouveau cadre réglementaire en lien avec la réalité du métier plutôt que d’inciter les producteurs à travailler à la marge pour se conformer à un cadre qui ne correspond pas à leurs pratiques.

Différentes pistes de travail ont été proposées concernant les allégations thérapeutiques, les bonnes pratiques de production ou encore la reconnaissance du métier de paysans herboriste.

Un corpus est en constitution et devrait permettre de recenser des publications concernant les usages populaires des PPAM qui seront à croiser avec les usages scientifiques. La reconnaissance du métier de paysan herboriste est une priorité. La diffusion du manifeste « Pour une reconnaissance du métier de paysan-ne-herboriste » et les résultats de l’enquête réalisée auprès des consommateurs peuvent être une bonne base de communication. L’objectif final étant de parvenir à une formation diplômante de paysan herboriste. Une suite est donc à donner au travail engagé avec la Fédération des Écoles d’herboristerie.

 

Article rédigé par Tom Vaneeckhoutte, FRAB Auvergne Rhône-Alpes